Le métier réglementé de contrôleur technique des véhicules légers (jusqu'à 3,5 tonnes) était réservé aux personnes ayant déjà une formation technique de la Maintenance Automobile. Cette exigence réglementaire a été assouplie au 1/01/2011 si la personne possède un diplôme de niveau IV (Bac professionnel, ...) de certaines filières professionnelles. Cependant, au niveau V de formation, les exigences sont restées identiques à l'ancienne réglementation de l'Arrêté Ministèriel du 18 juin 1991(AM) modifié:
" Un diplôme de niveau IV, au minimum, du ministère de l'éducation nationale dans une discipline de l'automobile (mécanique ou maintenance automobile, carrosserie, tôlerie, électricité automobile) ou un des secteurs de l'industrie automobile, de la mécanique, de la productique, de l'automatisme électronique, de l'électromécanique ou de la maintenance aéronautique, et une formation complémentaire au contrôle technique d'une durée minimale de 175 heures (210h avec le module véhicule électrique).
- Un diplôme de niveau V du ministère de l'éducation nationale dans une discipline de l'automobile : mécanique automobile (quelle que soit l'option complémentaire), carrosserie, tôlerie, électricité automobile, avec au moins vingt-quatre mois d'expérience effective dans la réparation ou la maintenance automobile (mécanique automobile, carrosserie, tôlerie, électricité automobile) et une formation spécialisée complémentaire dans le contrôle technique automobile d'une durée minimale de 175 heures.
- Une expérience d'au moins cinq ans dans la réparation automobile (mécanique automobile, carrosserie, tôlerie, électricité automobile) et une formation spécialisée complémentaire dans le contrôle technique automobile d'une durée minimale de 175 heures. "
L'évolution du contenu du poste de contrôleur technique automobile VL et le fait que 61 % des centres de contrôle VL n'ont qu'un contrôleur agréé nous ont conduit à augmenter le temps de formation de 175 h mini de la réglementation à 450 heures.
L'Equipe pédagogique de la section de Contrôle Technique Automobile de l'Ecole Georges Guynemer entretient des liens étroits avec la profession à travers deux partenariats avec le groupe SGS (Sécuritest et AutoSécurité) leader du contrôle technique en France, et le Réseau DEKRA. Les professionnels de l'Automobile et le CNPA interviennent auprès de nos stagiaires.
Le contenu pédagogique répond aux exigences réglementaires et à l'évolution professionnelle du contrôle technique VL en France. Il est agréé par la Commission du Ministère des Transports.
Notre programme de formation s'articule autour d'un enseignement de la pratique professionnelle d'un contrôleur et d'un enseignement théorique où le stagiaire doit apprendre la réglementation en vigueur, l'évolution technologique des véhicules, le système Qualité avec la maîtrise des procédures, l'Informatique et la relation avec la clientèle.
Il est très important que le stagiaire maîtrise l'ensemble des contenus des modules de formation afin d'être le plus "opérationnel" possible afin de s'assurer un placement rapide sur le marché du travail du contrôle technique automobile vl.
Actuellement, notre taux d'insertion professionnelle se situe entre 80 et 100 % en fonction de la mobilité géographique des formés.
Les centres de contrôle technique sont des petites entreprises (1 à 3 salariés). En conséquence, le contrôleur doit être en capacité de travailler en autonomie et parfois de remplacer le chef de centre lors de ses absences.
La chaîne de contrôle
L'atelier pédagogique est équipé de la nouvelle chaîne Actia Muller OTC LAN (2015), tout l'équipement de la chaîne est renouvellé en fonction de l'évolution réglementaire. Par exemple, il a fallu remplacer tout l'équipement (le réglophare, le banc de freinage, pesée, suspension et l'analyseur de gaz et l'opacimètre) pour être conforme de la nouvelle exigence (2016) de relier les bancs de mesures informatisés au PC du centre par la liaison OTC LAN
Notre chaîne est organisée en zone de contrôle comme dans un vrai centre. Le stagiaire apprendre avec rigueur la méthodologie de contrôle à mettre en oeuvre dans chaque zone.
L'ensemble des 10 fonctions du lexique est contrôlé à travers 5 zones. Il est installé des moyens de consultation des SR/V (méthodologie de contrôle) et du site de l'UTAC - OTC à proximité.
Lorsque le stagiaire doit traiter "une non-conformité" réglementaire, il utilise les classeurs (en ligne et physique) du système Qualité SGS. Au cours de sa formation, le stagiaire apprend les principales procédures à mettre en oeuvre et à traiter les non-conformités relevées. Il renseigne en ligne les imprimés qualité du centre, puis il réalise l'ensemble des démarchés pour traiter la non-conformité relevée.
Une formation individualisée en informatique permet à chaque stagiaire la maîtrise de l'outil informatique. La réception des données de l'OTC, la saisie du certificat d'immatriculation, la saisie des informations liées à la facturation, la transmission des éléments d'identification du véhicule aux bancs de mesure, ... la réception des données au PC, le contrôle du futur PV de contrôle, l'édition du proces verbal (PV) et de la facture, .. sont des tâches quotidiennes du contrôleur.
Si le contrôleur veut s'assurer d'une information réglementaire ou technique, il va consulter les différentes sources d'information (intranet du Réseau, site de l'OTC, ...). Il réalise toutes les transmissions réglementaires entre le PC et les différents appareils de mesure de la chaîne de contrôle (bancs de freinage-suspension, pollution, réglephare, .. et TSP).
Le stagiaire a toujours accès à la bibliothèque du système Qualité, il peut aussi consulter les SR/V en vigueur ainsi que le lexique où sont indiqués les altérations à noter du Code de la Route.
La salle de cours est équipée de + 12 PC. Chaque PC est équipé du logiciel Adelsoft du Réseau SGS et Aurore du Réseau DEKRA pour apprendre la maîtrise des logiciels de contrôle.
Notre salle de formation est équipée d'un vidéo-projecteur. Cet outil pédagogique permet une présentation plus dynamique des contenus de la formation.
Les cours de la Réglementation, du Lexique (phrasier du contrôle) - SR/V, de la Technologie automobile, de la Communication sont présentés sous PowerPoint.
Période en entreprise
4 semaines en entreprise permettent au stagiaire de mettre en pratique ses acquis, de développer ses compétences et de s’intégrer au sein de l’entreprise. Ces périodes font partie intégrante de la formation et du diplôme et constituent ainsi un vecteur essentiel de l’insertion professionnelle.
L'équipe pédagogique assure un suivi sur le terrain pour suivre l'évolution professionnelle en vue atteindre les objectifs de la formation.
Evolution réglementaire de la Directive européenne 2014/45/UE relative au contrôle technique périodique des véhicules à moteurs du 3 avril 2014 fixe les nouvelles exigences minimales des compétences des inspecteurs dans l'annexe IV:
1. Compétences
Avant d’autoriser un candidat inspecteur à effectuer des contrôles techniques périodiques, les États membres ou les autorités compétentes vérifient que cette personne:
a) dispose de connaissances certifiées en matière de véhicules routiers dans les domaines suivants:
— mécanique,
— dynamique,
— dynamique des véhicules,
— moteurs à combustion,
— matériaux et transformation des matériaux,
— électronique,
— électricité,
— composants électroniques des véhicules,
— applications informatiques;
b) dispose d’au moins trois ans d’expérience attestée ou d’un niveau équivalent tel qu’un mentorat ou un niveau d’études attestés et d’une formation appropriée dans le domaine des véhicules routiers définis ci-dessus.
2. Formation initiale et continue
Les États membres ou les autorités compétentes n’autorisent les inspecteurs à effectuer des contrôles techniques qu’après que ceux-ci ont suivi une formation initiale et continue appropriée ou réussi un examen approprié, portant sur des aspects théoriques et pratiques.
La formation initiale et continue ou l’examen approprié porte au moins sur les points suivants:
- Formation initiale ou examen approprié
La formation initiale assurée par l’État membre ou par un centre de formation autorisé par l’État membre porte au moins sur les points suivants:
i) technique automobile:
- systèmes de freinage,
— systèmes de direction,
— champs de vision,
— installations et équipements d’éclairage, composants électroniques,
— essieux, roues et pneumatiques,
— châssis et carrosserie,
— nuisances et émissions,
— exigences supplémentaires pour les véhicules spéciaux;
ii) méthodes d’essai;
iii) appréciation des défaillances;
iv) exigences légales applicables concernant l’état des véhicules en vue de leur réception;
v) exigences légales applicables concernant le contrôle technique;
vi) dispositions administratives relatives à la réception, à l’immatriculation et au contrôle technique des véhicules;
vii) applications informatiques relatives au contrôle et à l’administration.
Chaque état membre doit la mettre en œuvre au plus tard en 2018.
Extrait de la directive article 13 Inspecteurs:
" Les inspecteurs employés ou autorisés par les autorités compétentes des États membres ou par un centre de contrôle au 20 mai 2018 sont exemptés des exigences établies à l’annexe IV, point 1"
Débouché et Evolution professionnelle:
Contrôleur(se) technique en automobile.
Evolution professionnelle :
Le (la) contrôleur(se) technique automobile peut s’orienter vers des postes à responsabilité : chef de ligne, chef de centre et Exploitant
Nota: sa progression professionnelle est fonction de sa mobilité géographique, de son investissement personnel dans les connaissances du contrôle technique et de sa capacité à assumer les responsabilités de la fonction visée.
Modification des échelons de contrôleur technique en fonction de la Convention collective en vigueur:
Afin de tenir compte de la nouvelle réglementation du contrôle technique, entrée en vigueur en mai 2018, la mise à jour semestrielle des certifications et des qualifications professionnelles a donné lieu à une revalorisation de la filière Contrôle technique. Ainsi :
• Les contrôleurs techniques actuellement classés à l’échelon 6 (VL/PL) devront être positionnés sur l’échelon 9 au plus tard le 1er juillet 2020,
• Les contrôleurs embauchés dès à présent (et rétroactivement depuis le 1er juillet 2018) accèdent automatiquement à l’échelon 9,
• Tous les contrôleurs techniques confirmés (VL/PL) embauchés dès à présent (et rétroactivement depuis le 1er juillet 2018) doivent être positionnés sur l’échelon 12.